Le Prieuré Royal Saint-Laurent à Lege
Ce week-end à la maison, c’était les petits plats dans les grands. En effet, on recevait avec Léonie, les parents d’Adrien, Jean-Paul et Jeanne-Marie. Il se trouve que Jean-Paul connait un propriétaire du Val de Loire, et il nous a rapporté un carton de six bouteilles de son ami vigneron, tout droit arrivé du pays nantais, d’où le titre. Bon, c’est vrai que les bouteilles se sont reposées quelques mois en terre en Haute-Saône avant d’arriver sur notre table.
On a commencé par le Muscadet médaille d’argent 2018. J’ai aimé ce vin, puissant, à peine fruité, presque long en bouche. Merci Jean-Paul pour cette belle découverte. En plus, Monsieur ne rigole pas, il est arrivé avec une bouteille qui était fraîche, prête à être dégustée, et nous n’avons pas hésité. Pourtant on sait que la moitié des vignes de Nantes ont disparu en vingt ans, mais on a gagné en qualité. Les vignerons du Pays de la Loire n’ont plus rien à envier aux grandes maisons de Bourgogne ou de Bordeaux. Bon c’est vrai qu’avec le réchauffement climatique, les vendanges du Muscadet commencent de plus en plus tôt et cela doit jouer sur la qualité, mais franchement j’ai adoré.
Au premier contact avec Michel, j’ai su que je devrais aller visiter son établissement. Le courant est passé immédiatement, il ne nous restait plus qu’à nous rencontrer pour échanger nos passions, et quoi de mieux pour fusionner que la gastronomie et le vin.
Ensuite nous avons goûté le Chardonnay 2015 d’exception, l’élevage est de 10 mois en fûts avec un rendement de 10 hl/ha. Avec la belle saison, et même une arrière-saison exceptionnellement ensoleillée, je savais que cela allait être une belle découverte. De suite au nez, une petite note de fruits blancs confits, à la première gorgée, la bouche est fraîche et soyeuse à la fois, avec une finale pêche de vigne.
Une bien belle découverte avec ce vigneron qui nous explique que ses vins sont cultivés en culture raisonnée : le dernier millésime médaillé Argent a été élevé 4 ans sur lies, avec un rendement de 23 hl/ha (à savoir que le rendement autorisé en Muscadet sur lies est de 50 hl/ha). Ce Muscadet a été embouteillé à la lune d’octobre 2018 sur sa lie d’origine. Je n’indique plus cette information sur l’étiquette en raison du « galvaudage » de cette information, qui n’a plus aucun sens depuis de longues années.
Le Muscadet est parfait sur les poissons et crustacés, mais aussi et contre toute attente, un foie gras mi-cuit (actuellement, il est sur la table « Le Taillevent » à Paris).
Pour le contacter :
Michel Morilleau
8 Saint-Laurent, 44650 Lege
Tél: 02 40 26 60 95
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